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L'amiante : optimiser la gestion du risque

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20 octobre 2020

L’amiante est un matériau très utilisé par le passé du fait de ses propriétés comme la résistance au feu et son coût peu élevé, en particulier dans la construction. Sa dangerosité et ses effets néfastes sur la santé sont reconnus dès le début du XXème siècle et son usage est interdit en France depuis 1997. Mais sa présence dans de nombreux bâtiments et équipements constitue un risque pour la sécurité et la santé des travailleurs ainsi que des occupants. L’amiante est devenu un enjeu majeur de santé publique. Les diagnostics de repérage, les mesures d’empoussièrement et la constitution d’un Dossier technique amiante font partie de l’arsenal de prévention contre le risque amiante.

L’amiante, encore très présent dans les bâtiments

Bien que son usage soit interdit dans les bâtiments depuis 1997, l’amiante est encore très présent dans le parc immobilier construit avant cette date.

L’amiante a été utilisé dans de nombreux produits de la construction : ciment, colles, dalles, joints, conduits, plaques…. On le retrouve principalement dans les couvertures de toit, cages d’ascenseur, faux plafonds, sol ou bien encore les cloisons et dans les revêtements routiers.

Les situations à risque

L’amiante cause 2 200 nouveaux cas de cancer et 1700 décès chaque année en France. L’amiante représente un danger dès lors qu’il libère des fibres dans l’air. Les deux principales situation à risque sont lorsqu’un matériau contenant de l’amiante présente un état dégradé ou lorsqu’il fait l’objet de travaux (rénovation, réhabilitation, découpage, percement, démolition ou dépose). Ce risque concerne aussi bien les professionnels que les particuliers. Il n’est pas possible de distinguer à l’œil nu les matériaux amiantés, c’est pourquoi un repérage est nécessaire.

Repérer l’amiante pour mieux se protéger

Afin de déterminer la présence d’amiante dans un bâtiment, en particulier avant des travaux, il existe plusieurs solutions :

Rechercher les matériaux et produits définis dans les listes A, B, C qui figurent à l’annexe 13-9 du Code de la santé publique
Confirmer la présence ou non d’amiante suite à l’analyse d’échantillons en laboratoire
Mesurer l’empoussièrement d’amiante dans l’air

Si des matériaux amiantés sont identifiés une évaluation de leur état de conservation peut être nécessaire.

Ces missions doivent être réalisées :

par un diagnostiqueur ayant obtenu un certificat de compétences délivré par un organisme accrédité par le COFRAC et ayant suivi une formation au risque amiante (SS4)
par un laboratoire accrédité par le COFRAC, dans le cadre des mesures d’empoussièrement

Les diagnostics amiante obligatoires

Tout propriétaire d’un immeuble dont le permis de construire est antérieur au 1er juillet 1997 doit faire réaliser en fonction de son contexte :

un diagnostic amiante avant vente (repérage des matériaux de la liste A)
un Diagnostic Amiante Parties Privatives (DAPP), pour les locations (repérage des matériaux de la liste A et B)
un dossier technique amiante, pour tout bâtiment à usage autre que d’habitation et pour les parties communes d’immeubles d’habitation

Dans un contexte de travaux ou de démolition, les maîtres d’ouvrage et employeurs peuvent être amenés à réaliser :

un Diagnostic amiante avant travaux/démolition ou dans les enrobés (repérage selon le périmètre des travaux ou selon la liste C pour une démolition)
une évaluation des niveaux d’empoussièrement

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